Traumatismes

Les traumatismes non intentionnels entraînent chaque année environ 40 000 décès, dont 21 000 décès suite à un accident de la vie courante et plusieurs millions de recours aux urgences.  

Mis à jour le 6 mai 2022

Des traumatismes aux accidents de la vie courante 

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) : "Les traumatismes (en anglais : Injury) sont causés par une exposition aiguë à des agents physiques, tels que l’énergie mécanique, la chaleur, l’électricité, les agents chimiques, les radiations ionisantes, qui interagissent avec le corps dans des quantités ou des taux excédant le seuil de tolérance humaine. Dans certains cas (par exemple la noyade ou le gel), les traumatismes proviennent du manque soudain d'un élément essentiel, tel que l'oxygène ou la chaleur. 

En pratique, on distingue deux catégories de traumatismes : 

  • les traumatismes intentionnels qui comprennent les suicides et tentatives de suicide, les agressions et violences, les faits de guerre ;
  • les traumatismes non intentionnels qui constituent les accidents à proprement parler et que l'on répartit habituellement en accidents de la circulation, accidents du travail, accidents de la vie courante. 

Un accident de la vie courante (AcVC) est généralement considéré comme un traumatisme non intentionnel qui n'est ni un accident de la circulation ni un accident du travail. Il existe quelques exceptions : par exemple, les effets secondaires des médicaments ne sont pas considérés comme des AcVC. Les AcVC sont usuellement répartis selon le lieu ou l'activité : 

  • les accidents domestiques, se produisant à la maison ou dans ses abords immédiats : jardin, cour, garage, et autres dépendances ; 
  • les accidents survenant à l'extérieur : dans un magasin, sur un trottoir, à proximité du domicile, etc. ;
  • les accidents scolaires, incluant les accidents survenant lors du trajet, durant les heures d'éducation physique et dans les locaux scolaires ;
  • les accidents de sport ;
  • les accidents de vacances et de loisirs. 

Certains accidents peuvent se retrouver dans plusieurs catégories, comme par exemple, un accident de sport qui peut aussi être un accident scolaire, ou un accident de loisir. De même, certains accidents du travail (AT) sont aussi des accidents de la circulation (AC) : plus de la moitié des AT sont aussi des AC. Certains accidents peuvent être considérés à la fois comme des AC et des AcVC, selon la définition effectivement retenue : par exemple, un accident de bicyclette peut à la fois être un accident de la circulation et un accident de loisir. 

Chez Santé publique France, nous surveillons majoritairement les accidents de la vie courante. 

Les traumatismes, dans leur ensemble, sont à l’origine d’environ 40 000 décès chaque année en France, dont la moitié dus aux accidents de la vie courante. Ces derniers causent plusieurs millions de recours aux urgences. Par référence aux quelques travaux réalisés dans des pays de développement comparable, le coût de leur prise en charge est de plusieurs dizaines de milliards d’euros chaque année. Une grande proportion de ces accidents est cependant évitable

Des dispositifs de surveillance épidémiologique des traumatismes et des accidents de la vie courante 

Pour assurer la surveillance épidémiologique dans le domaine des traumatismes, Santé publique France met en place et exploite des enquêtes épidémiologiques : 

Enquête permanente sur les accidents de la vie courante (EPAC) 

L’objectif principal de cette enquête est de disposer de résultats descriptifs détaillés, fiables et à jour sur le nombre et les caractéristiques des accidents de la vie courante (AcVC) survenant en France et donnant lieu à un recours aux soins d’urgence en milieu hospitalier. 

Cette enquête a été mise initialement en place en 1986 dans un cadre européen. Elle constitue la partie française du réseau de surveillance européen Ehlass (European home and leisure accident surveillance system) étendu, sous des modalités d’enquête diverses, à l’ensemble des quinze pays de l’Union européenne. 

Analyse détaillée des décès par traumatisme d'enfants de moins de 15 ans (ADT) 

Une enquête de faisabilité sur la « mortalité par accident de la vie courante chez les enfants de moins de 15 ans (Mac-15) » a été menée en 2009 dans trois régions françaises. Elle a permis de recueillir auprès des médecins certificateurs le détail des circonstances ayant mené au décès accidentel de 76 enfants. La précision des données collectées a conduit à une meilleure connaissance des facteurs de risque de décès par AcVC permettant de cibler des populations à risque. 

À partir de 2015, suite à cette première étude, Santé publique France a mis en place un recueil continu des circonstances détaillées de tous les décès par traumatisme d’enfants de moins de 15 ans, au niveau national. Ce recueil « Analyse détaillée des Décès par Traumatisme d’enfants de moins de 15 ans (ADT) » a pour objectif de produire une connaissance détaillée des circonstances de survenue des traumatismes mortels, afin d’en évaluer l’évitabilité et d’orienter les messages de prévention vers les populations à risque. 

Analyse des données du Centre d’épidémiologie des causes de décès (CépiDc) 

Les données statistiques de mortalité en France sont issues de la base nationale des causes médicales de décès, élaborée par le Centre d’épidémiologie des causes de décès. 

Les analyses sont effectuées selon la cause initiale du décès, à l’origine de l’enchaînement des évènements ayant conduit au décès et sur laquelle il est possible d’agir pour éviter ce dernier. 

Interrogation de la base 

Base de données mortalité par traumatismes

Analyses spécifiques mises en place 

Il s’agit : 

Des dispositifs de prévention des accidents domestiques 

Dans le cadre de sa mission de prévention, Santé publique France a réalisé des campagnes ou des outils de communication à destination du grand public, afin de prévenir les accidents domestiques en général : 

Participation à la mise en ligne du site de prévention sur les accidents quotidiens 

Ce site a pour vocation de fédérer l’ensemble des informations et initiatives émanant des acteurs de la prévention des accidents de la vie courante et de les mettre à la disposition du grand public et des autres acteurs concernés, parmi lesquels figurent les organisations de consommateurs, les fédérations professionnelles, les collectivités territoriales et les médias. 

Pour en savoir plus  

Réalisation d’une brochure prévention « BRICOLAGE Les précautions à prendre »

Cette brochure apporte des astuces et des conseils simples pour que bricoler reste un plaisir. Elle indique les bons réflexes avant, pendant et après le bricolage.