Une participation aux réseaux de surveillance internationaux

La contribution française à travers Santé publique France et ses partenaires à la surveillance européenne de la résistance aux antibiotiques en santé humaine souligne son implication au-delà des frontières françaises dans la maitrise de la résistance aux antibiotiques.

Mis à jour le 18 novembre 2022

La surveillance européenne de la résistance aux antibiotiques : le réseau EARS-Net

La France contribue à la surveillance de la résistance aux antibiotiques en santé humaine au niveau européen et participe à l’European Antimicrobial Resistance Surveillance Network (EARS-net) coordonné par le centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
Ce réseau surveille la résistance aux antibiotiques de sept espèces bactériennes isolées d’hémoculture et le liquide céphalo-rachidien (hémocultures seules pour les staphylocoques et les entérocoques) : Staphylococcus aureus et Streptococcuspneumoniae depuis 1999, Escherichia coli, Enterococcus faecalis et Enterococcus faecium depuis 2001, Klebsiella pneumoniae, Pseudomonas aeruginosa depuis 2005 et Acinetobacter depuis 2012. Streptococus pneumoniæ est une espèce bactérienne essentiellement communautaire, tandis que les quatre autres sont à la fois communautaires et nosocomiales. Cette surveillance avait été mise en place en 1999 sous l’égide des Pays-Bas (RIVM) avec un financement par la Commission européenne et s’appelait European Antimicrobial Resistance Surveillance System (EARSS). 

Santé publique France coordonne la contribution de la France à cette surveillance européenne.
Depuis 2021 (données 2020), la contribution française à EARS-Net reposait sur les données issues du Centre national de référence du pneumocoque et de la mission nationale de surveillance et de prévention de l’antibiorésistance en établissements de santé (Spares). Jusqu'en 2020 (données 2019), la contribution française à EARS-Net reposait sur les données issues du Centre national de référence du pneumocoque et de trois réseaux de laboratoires fédérés au sein de l'Observatoire national de l'épidémiologie de la résistance bactérienne aux antibiotiques (Onerba).

La résistance aux antibiotiques d’autres espèces bactériennes est suivie au niveau européen dans le cadre de réseaux dédiés à ces espèces : 

La surveillance européenne de la consommation d'antibiotiques : le réseau ESAC-Net

Depuis fin 2018, Santé Publique France représente la France auprès du réseau ESAC-NET en qualité de "National Focal Point", mis en place au début des années 2000 pour suivre les consommations d’antiinfectieux en Europe, dans le secteur ambulatoire comme dans le secteur hospitalier. Ce réseau est intégré à l’ECDC depuis 2011. En étroite liaison avec l’ANSM, Santé publique France a également la charge de transmettre les données de consommation annuelles d’antiinfectieux à l’ECDC.

La surveillance mondiale de la résistance aux antibiotiques : le réseau GLASS

Le Système mondial de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (GLASS) a été lancé par l'OMS en 2015, afin de permettre un recueil, une analyse et une communication standardisée des données sur la résistance aux antimicrobiens au niveau mondial. Il a pour but de regrouper les données cliniques, épidémiologiques et de laboratoire sur les agents pathogènes représentant les plus grandes menaces pour la santé dans le monde.
La contribution de la France au réseau Glass pour cette première phase de participation a eu pour périmètre une transmission des données EARS-Net au réseau Glass.  

A lire aussi

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Global antimicrobial resistance surveillance system (GLASS) report

La collaboration entre l’ECDC et l’OMS-Europe se développe et pourrait aboutir, d’ici quelques années, à l’élaboration d’un rapport commun sur la consommation d’antibiotiques. D’ici là, l’ECDC transmettra à l’OMS-Europe les données qu’elle recueille auprès des pays membres du réseau ESAC-NET, afin de simplifier les processus de transmission à la plateforme GLASS de l’OMS.
Un premier rapport mondial sur la surveillance de la consommation d’antibiotiques a été publié récemment par l’Organisation mondiale pour la santé.