BULLETIN EPIDEMIOLOGIQUE HEBDOMADAIRE
7 septembre 2010 / n°33


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Sommaire

- Évaluation du signalement des infections nosocomiales dans les établissements de santé d’Île-de-France de 2004 à 2008 / Evaluation of the notification of nosocomial infections in health care facilities; Ile-de-France, 2004-2008 [ Lire le résumé / Read the abstract ]

- Connaissance des risques associés au monoxyde de carbone dans un parc HLM partiellement équipé de détecteurs de monoxyde de carbone, 2007, Morbihan, France / Knowledge of carbon monoxide related risks among CO detector–equipped council flats and non-equipped council flats, 2007, Morbihan, France [ Lire le résumé / Read the abstract ]

- Erratum. BEH n° 31-32, 27 juillet 2010



Évaluation du signalement des infections nosocomiales dans les établissements de santé d’Île-de-France de 2004 à 2008
Evaluation of the notification of nosocomial infections in health care facilities; Ile-de-France, 2004-2008

Nabiha Bouafia, Mohamed-Rida Benissa, Anne Carbonne (anne.carbonne@sap.aphp.fr), Pascal Astagneau
CClin Paris-Nord, France


Résumé
Le signalement des infections nosocomiales (IN), mis en place par le décret n°2001-671 du 26 juillet 2001, s’est intégré au système d’alerte sanitaire dans l’objectif d’optimiser les actions de prévention des IN.
Objectifs – Cette étude avait pour objectifs de décrire l’organisation du signalement interne et externe dans les établissements de santé (ES) d’Îlede-France, et d’évaluer les motivations et les difficultés rencontrées dans l’application de ce dispositif.
Méthodes – Il s’agit d’une enquête déclarative auprès des responsables « signalement » des ES d’Île-de-France ayant adressé au moins un signalement au Centre de coordination inter-régional de la lutte contre les infections nosocomiales de l’inter- région Nord (CClin Paris–Nord) entre le 01/02/2004 et le 29/02/2008, au moyen d’un questionnaire pré-établi comportant des questions fermées sur l’organisation du signalement et une question ouverte pour les suggestions d’amélioration du dispositif par les acteurs du signalement. L’enquête a été réalisée dans 108 ES d’Île-de-France, du 20 mai au 31 octobre 2008, par un interne du CClin.
Résultats – Le taux de réponse a été de 60,1%. Concernant le signalement interne, une fiche spécifique était présente dans 46,2% des ES. Dans 86,2% des ES d’Île-de-France, il existait un circuit spécifique pour le signalement interne des IN et, dans 36,9% des cas, celui-ci était informatisé. Les deux principales sources du signalement interne étaient le laboratoire de microbiologie (84,6%) et les cliniciens en charge des cas (83,1%).
Le signalement externe était perçu par les responsables « signalement » comme représentant : (i) un outil intéressant dans le cadre d’une participation active au système d’alerte sanitaire (92,3%) ; (ii) un soutien pour la mise en place des mesures correctives adéquates (73,8%) ou l’aide à l’investigation (73,8%) essentiellement par le CClin ; (iii) un retour d’informations aux réseaux de correspondants des CClin.
Dans 73,8% des cas, les responsables « signalement » étaient satisfaits de la rétro-information de la part du CClin, versus 29,2% de satisfaits de la rétro-information en provenance de la Ddass.
Conclusion – Le signalement des IN semble acquis comme un outil d’alerte utile. Cependant, il reste des progrès à faire pour rendre réellement opérationnels les circuits de signalement interne. L’élaboration d’un outil informatique spécifique, accessible et simple pour le signalement externe est en cours. Par ailleurs, le rôle du CClin est perçu comme une aide positive.

 

Abstract
Notification of nosocomial infections (NI) set up in France by the decree n°2001-671 of 26 July 2001 is an alert system with the objective of quick implementation of control measures to avoid new cases.
Objectives – This study aims to describe the organization of internal and external notification in the Ile-de-France region health care settings (HCS), and evaluate the motivations and the difficulties met in the application of this system.
Methods – A declarative study concerning the practitioners in charge for NI notification in HCS from Ile-de-France who sent more than one notification to the Inter-regional Centre for Infections Control (CClin Paris-Nord) between 01/02/2004 and 29/02/2008, was conducted. We used a questionnaire including items about the organization of notification and one opened question for suggestions to improve the system. The study was proposed to108 HCS from Ile-de- France, from 20 May to 31 October 2008 by a resident of the CClin Paris-Nord.
Results – The response rate was 60.1 %. Concerning the internal notification, a specific support was present in 46.2 % of HCS.
In 86.2 % of HCS, there was a specific circuit for internal notification of NI, and in 36.9 %, reporting was computerized. The two main sources of internal notifications were the microbiological laboratory (84.6 %) and clinicians in charge of cases (83.1%).
Participants described external notification as: (i) an interesting tool to participate in the sanitary alert system (92.3%); (ii) a support for the implementation of adequate corrective measures (73.8 %) and/or assistance to investigation (73.8 %) essentially by the CClin; (iii) useful for information through the feedback to the CCLIN’s correspondents (73,8%). 29.2% were satisfied from the information of regional health authorities.
Conclusion – Notification of NI seems to be acquired as a useful tool of alert. However, progress still remains to be made to improve the internal circuit of information through the development of a specific, approachable and simple information tool. A new software is currently elaborated. Besides, the role of the CClin is perceived as a positive help.


Mots clés / Key words
Signalement, infections nosocomiales, évaluation / Notification, nosocomial infections, evaluation



Connaissance des risques associés au monoxyde de carbone dans un parc HLM partiellement équipé de détecteurs de monoxyde de carbone, 2007, Morbihan, France
Knowledge of carbon monoxide related risks among CO detector–equipped council flats and non-equipped council flats, 2007, Morbihan, France

Yvonnick Guillois-Bécel (yvonnick.guillois-becel@ars.sante.fr)1, Isabelle Tron2, Yann Le Strat3, Léna Pennognon2, Bertrand Gagnière1, Agnès Verrier3, Claire Gourier-Fréry3, Alain Briand1
1/ Cellule de l’InVS en région (Cire) Ouest, Rennes, France
2/ Observatoire régional de santé de Bretagne, Rennes, France
3/ Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France


Résumé
Introduction – La connaissance des risques associés au monoxyde de carbone (CO) a été évaluée dans un parc HLM du Morbihan. Des différences de connaissance ont été recherchées entre des locataires équipés de détecteurs CO et d’autres locataires non équipés.
Méthodes – L’enquête, réalisée du 24 septembre au 19 octobre 2007, reposait sur un échantillonnage aléatoire à deux degrés avec tirage de foyers, stratifié sur la présence d’un détecteur dans le logement, puis tirage de locataires.
Résultats – La nature gazeuse du CO était identifiée par 89,3% des locataires. Parmi les locataires non équipés d’un détecteur, 45,4% savaient que le CO n’est pas détectable par les sens et 97,5% qu’il peut être responsable d’effets sanitaires. Parmi ceux-ci, 39,6% connaissaient bien la nature de ces effets. Entre les deux populations, aucune différence importante n’a été mise en évidence concernant la connaissance des sources de CO, des effets, des risques et des moyens de prévention de l’intoxication CO. En revanche, la présence d’un détecteur au foyer et les antécédents d’alarme étaient associés à une meilleure connaissance du caractère indétectable par les sens du CO (+21% et +41%).
Conclusion – Les résultats suggèrent que la présence de détecteurs de CO améliore la connaissance du caractère indétectable du CO.

 

Abstract
Introduction – Knowledge of carbon monoxide (CO) risks was assessed in council flats of the Morbihan district. Differences in knowledge were sought between tenants whose flats were equipped with CO detectors and other tenants.
Methods – The study, carried out from 24 September to 19 October 2007, was based on a two-stage random sampling with a selection of households, stratified by the presence or absence of a detector, then with a selection of tenants.
Results – Out of the tenants, 89.3% knew that CO had a gaseous nature. Among the tenants who had no detector, 45.4% knew that CO was undetectable to human senses, and 97.5% that it may cause adverse health effects. Among the latter tenants, 39.6% had a good knowledge of the health risks. Between both populations, no major differences were found concerning the knowledge of CO sources, health effects, risks and means for CO poisoning prevention. However, the presence of CO detectors on the premises and previous alarms were linked to a better knowledge that CO is undetectable to human senses (+ 21% and + 41%).
Conclusion – The results suggest that the presence of CO detectors improves the knowledge that carbon monoxide is undetectable to human senses.


Mots clés / Key words
Monoxyde de carbone, détecteur, prévention, intoxication / Carbon monoxide, detector, prevention, poisoning


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Mise en ligne le 7 septembre 2010
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