Hépatite C
Publié le 19/05/2014 - Dernière mise à jour le 14/05/2018
Indicateurs régionaux de surveillance de l’hépatite C
Points essentiels
Ces indicateurs régionaux mettent en évidence des disparités régionales en termes d’activité de dépistage, de taux de positivité et de prévalence de l’hépatite C :
- en 2016, l’activité de dépistage est plus importante dans les départements et régions d’outre-mer (DROM) qu’en France métropolitaine. En métropole, c’est en Provence-Alpes Côtes d’Azur (Paca) puis Ile-de-France que l’activité de dépistage est la plus élevée
- le nombre de personnes bénéficiant d’une ALD 6 pour hépatite chronique C rapporté à la population est plus de deux fois plus élevé en métropole que dans les DROM (données tous régimes, SNIIRAM SNDS). En métropole, ce sont dans les régions Corse, PACA, Ile de France et Occitanie que les nombres de bénéficiaires sous ALD rapportés à la population sont les plus élevés
- les initiations de traitements par antiviraux d’action directe sont en nette augmentation en 2014 et 2015. Ce sont dans les régions PACA, Corse, Occitanie et Ile-de-France que les nombres d’initiation rapporté à la population sont les plus importants.
- les initiations de traitements par antiviraux d’action directe sont en nette augmentation. Ce sont dans les régions PACA, Corse, Occitanie et Ile-de-France que les nombres d’initiation rapporté à la population sont les plus importants.
Ces disparités sont le reflet des caractéristiques épidémiologiques régionales spécifiques et d’activités de dépistage.
Ces indicateurs pourraient permettre de mieux adapter les politiques régionales de lutte contre l’hépatite C.
Sources de données
Activité de dépistage
- les remboursements des actes de biologie de l’Assurance Maladie
- l’enquête triennale LaboHep 2016, réalisée auprès des laboratoires publics et privés
- la surveillance de l’activité de dépistage des Consultations de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) s’est achevée suite à la fusion des CDAG et les Ciddist le 1er janvier 2016 aboutissant à la naissance des CeGIDD (Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic de l’infection par le VIH, les hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles) qui proposent une approche globale de santé sexuelle. Une nouvelle surveillance s’appuyant sur les CeGIDD se met en place. En savoir plus sur la surveillance épidémiologique au sein des CEGIDD
Prise en charge
- les affections de longue durée (ALD) n°6 pour l’hépatite C chronique
- les traitements par antiviraux d’action directe contre l’hépatite C
Prévalence en population
- la surveillance épidémiologique des donneurs de sang
- le Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) pour les patients hospitalisés avec un diagnostic d’hépatite B chronique
- l’enquête ANRS Coquelicot, réalisée chez les usagers de drogues
Journée nationale de lutte contre les hépatites B et C En 2017, une synthèse et 14 bulletins régionaux (Hauts-de-France, Ile-de-France, Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Centre/Val-de-Loire, Grand Est, Bourgogne/Franche-Comté, Auvergne/Rhône-Alpes, Nouvelle Aquitaine, Paca-Corse, Occitanie, Réunion-Mayotte, Antilles-Guyane) |
- Remboursements des actes de biologie de l’Assurance Maladie en 2012 et 2016 relatifs au dépistage des anticorps (Ac) anti-VHC réalisés en ambulatoire ou lors d’une hospitalisation dans un établissement de santé privé à but lucratif. Les données nationales couvrent tous les régimes. Données : Assurance Maladie SNIIRAM SNDS (Système national d’information inter-régimes), exploitation Sante publique France.
- Enquête LaboHep 2016 sur l’activité de dépistage (nombre de tests réalisés) et le taux de positivité des Ac anti-VHC en 2016, estimés à partir d’un échantillon aléatoire de 1 079 laboratoires (publics et privés). Le taux de positivité est défini par le rapport entre le nombre de tests trouvés positifs sur l’activité de dépistage. Les nombres de tests positifs ne reflètent pas les nombres de personnes nouvellement diagnostiquées positives, une même personne pouvant être comptabilisée dans plusieurs laboratoires. Données : Santé publique France.
- Affections de longue durée (ALD) : nombre de personnes bénéficiant de l’ALD 6 pour une hépatite chronique C (code B182) au 31 décembre d’une année donnée. Les analyses sont réalisées à partir des données du SNIIRAM SNDS. Les données 2016 portent sur tous les régimes. Les données permettant des comparaisons historiques (années 2010 à 2016) concerne les régimes suivants : régime général, BDF (Caisse de prévoyance maladie de la Banque de France et caisse de réserve des employés de la Banque de France), CAMIEG (Caisse d’assurance maladie des industries électriques et gazières), CAVIMAC (Caisse d’assurance vieillesse invalidité et maladie des cultes), CNMSS (Caisse Nationale Militaire de Sécurité Sociale), CRPCEN (Caisse de retraite et de prévoyance des clercs et employés de notaires), sections locales mutualistes pour la France entière. Données : SNIIRAM SNDS, exploitation Sante publique France.
- Nouveaux donneurs de sang : taux de prévalence de l’hépatite C sur la période 2014-2016, par établissement français du sang (EFS). La prévalence est définie par le rapport entre le nombre total de nouveaux donneurs de sang trouvés positifs et le nombre total de nouveaux donneurs de sang sur la même année. Données : EFS, Institut national de la transfusion sanguine (INTS), Centre de transfusion sanguine des armées (CTSA).
- CDAG : activité de dépistage et taux de positivité des Ac anti-VHC entre 2013 et 2015. Le taux de positivité est défini par le rapport entre le nombre de tests trouvés positifs et le nombre total de tests réalisés. Sont pris en compte les CDAG ayant participé sur les trois années 2013 à 2015. Cette surveillance est désormais achevée et sera remplacée par la surveillance basée sur les Cegidd. Données : Santé publique France.
-
PMSI (Programme de médicalisation des systèmes d'information ; Agence technique de l’information sur l’hospitalisation - ATIH) : nombre de séjours parmi les patients âgés de 18 ans et plus, hospitalisés en médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) ou en hospitalisation à domicile (HAD), en 2011 avec un diagnostic (principal, relié ou associé) d’hépatite C chronique (code B182).
La prévalence hospitalière est définie par le rapport entre le nombre de patients hospitalisés dans l’année avec un diagnostic d’hépatite C chronique et le nombre total de patients hospitalisés.
La mortalité hospitalière est définie par le rapport entre le nombre de décès et le nombre de patients hospitalisés avec un diagnostic d’hépatite C chronique. Dans le cadre des données du PMSI, les causes de décès ne sont pas recueillies. La mortalité hospitalière observée ne peut donc pas être directement imputée aux infections par le VHB. Elle est seulement associée au diagnostic (principal, relié ou associé) porté lors de l’hospitalisation. - Enquête multicentrique « Coquelicot 2011 » dont l’un des objectifs est d’estimer la prévalence du VHC chez les usagers de drogues (UD) recrutés dans des structures spécialisées. Cette enquête a été réalisée dans cinq agglomérations (Lille, Strasbourg, Paris, Bordeaux, Marseille) et deux départements (Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis)
-
En 2016, En 2016, 3,3 millions de tests pour la recherche des anticorps (Ac) anti-VHC ont été réalisés et remboursées en France dans le secteur privé (données tous régimes, France entière, SNIIRAM). Sur les 5 dernières années, les données des remboursements tous régimes montrent une augmentation annuelle comprise entre 4,6% et 5,8% passant de 2 514 915 tests (38,4 tests / 1000 habitants) en 2012 à 3 283 809 tests (49,2 tests / 1000 habitants) en 2016. Les données montrent ainsi une augmentation annuelle régulière de l’activité de dépistage.
Les données régionales 2012 à 2016 concernent les données tous régimes, France entière (SNIIRAM). En 2016, l’activité de dépistage est plus importante dans les départements d’outre-mer (DROM) (68 / 1 000 habitants) et notamment en Guadeloupe (94 / 1 000 hab.) et à la Martinique (81 / 1 000 hab.) qu’en France métropolitaine (48 / 1 000 hab.). En métropole, c’est en Provence-Alpes Côtes d’Azur (Paca) que l’activité de dépistage est la plus élevée (72 / 1 000 hab.) suivi de l’Ile-de-France (62 / 1000 hab.) (Figure 1, Tableau 1). Selon l’analyse départementale, ce sont dans les Alpes Maritimes (83 / 1 000 hab.), à Paris (82 / 1 000 hab.) et en Ariège (81 / 1 000 hab.) que les activités de dépistages sont les plus élevées (Figure 2).
Entre 2012 et 2016, ce sont dans les régions Bourgogne-Franche-Comté et Bretagne que les activités de dépistage des Ac anti-VHC ont le plus augmenté (+38,7% et + 38,2% respectivement). Sur la même période, les augmentations des activités de dépistage ont été particulièrement significatives en Ariège (+170%) et en Ardèche (+112%).
Figure 1 : Activité de dépistage des Ac anti-VHC (tests / 1 000 habitants), par région, France, 2016 (SNIIRAM SNDS, données tous régimes)
Source : SNIIRAM SNDS, exploitation Santé publique France.
- Tableau 1 - Activité de dépistage des Ac anti-VHC (nombre de tests, tests / 1 000 habitants), par région, France, 2012-2016 (SNIIRAM SNDS, données tous régimes)
Figure 2 : Activité de dépistage des Ac anti-VHC (tests / 1 000 habitants), par département, France, 2016 (SNIIRAM SNDS, données tous régimes)
Source : SNIIRAM SNDS, exploitation Santé publique France.
- Tableau 2 - Activité de dépistage des Ac anti-VHC (nombre de tests, tests / 1 000 habitants), par département, France, 2012-2016 (SNIIRAM SNDS, données tous régimes)
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Enquête LaboHep2016
A partir d’un échantillon aléatoire de 2 008 laboratoires tirés au sort (1 079 laboratoires participants), on estime qu’en 2016 en France :
- 4,1 millions sérologies de dépistage de l’hépatite C (anticorps (Ac) anti-VHC) ont été réalisées (+ 14% depuis 2013), et majoritairement (71 %) dans le secteur privé
- le nombre de sérologies de dépistage des Ac anti-VHC par habitant est estimé à 62 / 1 000 habitants, il est plus élevé en Île-de-France (97‰), notamment à Paris (174 ‰) et dans le Val-de-Marne (125‰) et dans les départements français d’Amérique (DFA) Martinique (111 ‰), Guadeloupe (106 ‰) et Guyane (101 ‰).
- cette nouvelle édition de l’enquête LaboHep confirme qu’en France, l’activité de dépistage des anticorps anti-VHC est élevée et en augmentation depuis 2010. Cette enquête met en évidence des disparités régionales marquées, en particulier, entre les DROM et la France Métropolitaine.
Figure 1 : nombre de tests Ac anti-VHC réalisés pour 1 000 habitants, par région, Enquête LaboHep2016, France
Figure 2 : nombre de tests Ac anti-VHC réalisés pour 1 000 habitants, par département, Enquête LaboHep 2016, France
Le taux (indicateur de contrôle) de positivité du dépistage des Ac anti-VHC :
- est estimé à 0,7 %, en baisse par rapport à 2013 (0,9%)
- est plus élevé dans le secteur public (1,2 %) que dans le secteur privé (0,5 %)
- est plus élevé en Île-de-France (1,0%) et en Occitanie (0,9%) que dans les autres régions.
Figure 3 : nombre de tests Ac anti-VHC confirmés positifs* pour 100 000 habitants, par département, France, LaboHep 2016
*Tests confirmés positifs pour la première fois dans le laboratoire
Figure 4 : nombre de tests Ac anti-VHC confirmés positifs* pour 100 000 habitants, par région, Enquête LaboHep2016, France
*Tests confirmés positifs pour la première fois dans le laboratoire
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La surveillance de l’activité de dépistage des Consultations de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) s’est achevée suite à la fusion des CDAG et les Ciddist le 1er janvier 2016 aboutissant à la naissance des CeGIDD (Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic de l’infection par le VIH, les hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles) qui proposent une approche globale de santé sexuelle. Une nouvelle surveillance s’appuyant sur les CeGIDD se met en place. En savoir plus sur la surveillance épidémiologique au sein des CEGIDD
Dans les 230 CDAG ayant participé en continu à la surveillance de l’activité de dépistage de 2013 à 2015, près de 375 000 tests de dépistage de l’Ac anti-VHC ont été réalisés sur ces 3 années (Tableau 2). Le pourcentage global de positivité est estimé à 0,82%. Il est plus élevé en France métropolitaine (0,84%) que dans les DOM (hors Mayotte) (0,53%). En métropole, le pourcentage de positivité des Ac anti-VHC est élevé en régions Centre-Val de Loire (1,54%), Occitanie (1,38%), Hauts de France (1,05%) et en Ile-de-France (0,96%) (Figure 2). La comparaison des pourcentages de positivité entre régions doit rester prudente. Les différences peuvent être liées à un recrutement spécifique des CDAG.
Figure 2 : Pourcentages de positivité des dépistages VHC dans les CDAG, France, 2013-2015
Activité de dépistage et pourcentage de positivité VHC
(Données CDAG 2013-2015)Région
Nombre de tests VHC positifs
Nombre de tests VHC réalisés
Pourcentage de positivité
Nombre de CDAG 1
Grand Est
139
25 141
0,55%
17
Alsace
56
13 549
0,41%
3
Champagne-Ardenne
69
7 581
0,91%
7
Lorraine
14
4 011
0,35%
7
Nouvelle Aquitaine
242
32 317
0,75%
24
Aquitaine
77
14 317
0,54%
7
Limousin
32
4 938
0,65%
4
Poitou-Charentes
133
13 062
1,02%
13
Auvergne-Rhône-Alpes
312
47 344
0,66%
35
Auvergne
55
9 603
0,57%
7
Rhône Alpes
257
37 741
0,68%
28
Bourgogne - Franche-Comté
64
11 711
0,55%
11
Bourgogne
42
6 746
0,62%
8
Franche-Comté
22
4 965
0,44%
3
Bretagne
83
14 994
0,55%
7
Centre-Val de Loire
61
3 949
1,54%
10
Corse
14
3 481
0,40%
3
Ile-De-France
941
97 617
0,96%
34
Occitanie
360
26 117
1,38%
15
Languedoc Roussillon
306
20 088
1,52%
7
Midi Pyrénées
54
6 029
0,90%
8
Hauts de France
286
27 303
1,05%
24
Nord pas de Calais
256
19 647
1,30%
15
Picardie
30
7 656
0,39%
9
Normandie
124
17 874
0,69%
14
Basse Normandie
71
5 363
1,32%
3
Haute Normandie
53
12 511
0,42%
11
Pays de Loire
91
17 508
0,52%
6
PACA
242
27 372
0,88%
24
France métropolitaine
2 959
352 728
0,84%
224
Guadeloupe
6
2 183
0,27%
1
Martinique
5
2 286
0,22%
1
Guyane
83
12 329
0,67%
3
Réunion
24
5 380
0,45%
1
Mayotte 2
21
3 034
0,69%
1
Total DOM (hors Mayotte)
118
22 178
0,53%
6
France entière (hors Mayotte)
3 077
374 906
0,82%
230
1 CDAG ayant participé les trois années
2 Données 2013-2014. Données VHC Mayotte 2015 non reçues
Source : Santé publique France
Patients en ALD
Selon les données du SNIIRAM SNDS couvrant l’ensemble des régimes en 2016 et la France entière, le nombre de personnes en ALD 6 pour une hépatite chronique C est de 79 300 personnes en 2016. Les données historiques disponibles (données régime général, sections locales mutualistes, BDF, CAMIEG, CNMSS, CRPCEN) montrent une diminution annuelle comprise entre 3% et 6% depuis 2013 alors que le nombre de personne en ALD était en augmentation les années précédentes. Entre 2013 et 2016, cette diminution est de l’ordre de 40% chez les personnes âgées de 20 à 49 ans. Cette diminution pourrait être liée en partie à l’impact des nouveaux traitements ayant induit la guérison d’un certain nombre de personnes.
Rapporté à la population, le nombre de bénéficiaires d’une ALD pour une hépatite chronique C en 2016 (tous régimes) est de 119 pour 100 000 habitants, plus de deux fois plus élevé en métropole (120 / 100 000) que dans les DROM (52 / 100 000). En métropole, les régions Corse (228/100 000 habitants), PACA (185/100 000 habitants), Ile de France (161/100 000 habitants) et Occitanie (156/100 000/ habitants) sont celles où les nombres de bénéficiaires rapportés à la population sont les plus élevés (Figure 3, tableau 3). Pour les DROM, c’est en Guadeloupe (74/100 000 habitants) et en Martinique (58/100 000 habitants) qu’elles sont les plus élevées.
Figure 3 - Nombre de personnes en ALD au 31 décembre 2016 pour hépatite chronique C par région, ALD pour 100 000 habitants (SNIIRAM SNDS, données tous régimes)
Source : SNIIRAM SNDS, exploitation Santé publique France
Figure 4 - Nombre de personnes en ALD au 31 décembre 2016 pour hépatite chronique C par département, ALD pour 100 000 habitants (SNIIRAM SNDS, données tous régimes)
Source : SNIIRAM SNDS, exploitation Santé publique France
En termes d’évolution, les données historiques disponibles (données régime général, sections locales mutualistes, BDF, CAMIEG, CNMSS, CRPCEN) montrent une diminution des patients bénéficiaires d’une ALD pour hépatite chronique C dans l’ensemble des régions de France entre 2013 et 2016 (Tableau 3). Sur cette période, les diminutions les plus importantes sont observées en PACA (-23%), Haut-de-France (-21%), Pays de la Loire (-18%) et Occitanie (-17%). Les nombres très faibles de patients à Mayotte ne permet pas de calculer d’évolution.
- Tableau 3 - Nombre de personnes en ALD pour hépatite chronique C par région, ALD pour 100 000 habitants, 2012-2016, France (SNIIRAM SNDS, données régime général, sections locales mutualistes, BDF, CAMIEG, CNMSS, CRPCEN)
- Tableau 4 - Nombre de personnes en ALD pour hépatite chronique C par région, ALD pour 100 000 habitants, 2012-2016, France (SNIIRAM SNDS, données régime général, sections locales mutualistes, BDF, CAMIEG, CNMSS, CRPCEN)
Patients traités par antiviraux d’action directe (AAD)
Selon les données du Sniiram tenant compte des remboursements de l’ensemble des régimes, un traitement par AAD de seconde génération a été initié chez 40 personnes en 2013, 8 700 en 2014 et 14 650 en 2015. Etant donné que plusieurs traitements ont pu être initiés chez une même personne au cours de la période, il est estimé qu’un traitement a été initié chez 22 600 personnes entre 2014 et 2015 et 20 300 ont été guéries. Rapporté à la population, on estime le nombre de personnes ayant initié un traitement par AAD de 2nde génération à 13/100 000 habitants en 2014 et à 22 / 100 000 habitants en 2015. Dans les DOM, ces estimations sont de 7/100 000 habitants en 2014 et 12/100 000 habitants en 2015.
En 2015, 26,2% des traitements ont été initiés en Ile-de-France, 14,2% en PACA et 12,9% en Occitanie. Rapporté à la population, c’est en 2015, en PACA que les initiations de traitement ont été les plus nombreuses (42/100 000 habitants) suivi par la Corse (38/100 000 habitants), l’Occitanie (33/100 000 habitants) puis l’Ile-de-France (32/100 000 habitants) (Figure 4). L’analyse par département (Tableau 4) montre que c’est sur Paris (51/100 000 habitants) puis dans les Pyrénées Orientales (45/100 000 habitants) que les initiations de traitement rapportées à la population sont les plus nombreuses en 2015. Pour les DOM, l’estimation n’est disponible que de façon agrégée sans précision par département.
Nombre annuel de patients ayant initié un traitement contre le VHC par antiviraux à action directe de 2nde génération par région, (/ 100 000 habitants), France, 2015 (Sniiram)
- Carte interactive des données départementales (France métropolitaine)
Sources : Sniiram (DCIR et PMSI), tous régimes, France entière. Insee : estimation de population au 1er janvier, Carte Geofla-IGN
-
En France, sur un total de 955 600 nouveaux donneurs de sang sur la période 2014-2016, 295 ont été confirmés positifs pour le VHC (Ac anti-VHC ou ARN du VHC).
Dans la mesure où les candidats au don connaissant leur infection par le VHC s’auto-excluent ou sont écartés du don lors de l’entretien médical pré-don, le taux de prévalence est un taux de personnes ayant des Ac anti-VHC positifs (ou ARN positif) ne connaissant pas leur infection. Ce taux de prévalence est de 3,1 pour 10 000 nouveaux donneurs en France sur la période 2014-2016. Il est élevé en dans la région EFS Alpes Méditerranée (6,4), Guadeloupe (4,8), puis en Ile de France (4,1), (Figure 5). Il n’y a pas de données disponibles pour la Guyane et Mayotte (pas de collecte de sang dans ces départements).
Figure 5 - Prévalence du VHC (Ac anti-VHC ou ARN) chez les nouveaux donneurs de sang, France, 2014-2016 (taux / 10 000 nouveaux donneurs)
Sources :Santé publique France, CNR RIT, EFS, CTSA
-
Patients hospitalisés en 2011
Région
avec un diagnostic d'hépatite C chronique
Total*
Prévalence hospitalière (%)
avec un diagnostic d'hépatite C chronique et décédés en 2011 en cours d’hospitalisation
Mortalité hospitalière (%)
(n)
(N)
(n/N)
(n')
(n'/n)
Alsace
964
338620
0,28
100
10,4
Aquitaine
2 080
630 952
0,33
203
9,8
Auvergne
345
241 267
0,14
53
15,4
Bourgogne
497
301 120
0,17
66
13,3
Basse Normandie
357
268 904
0,13
50
14,0
Bretagne
698
562 921
0,12
93
13,3
Centre
836
425 826
0,20
97
11,6
Champagne
515
251 406
0,20
64
12,4
Corse
201
58 770
0,34
32
15,9
Franche-Comté
236
196 912
0,12
46
19,5
Haute Normandie
753
309 057
0,24
104
13,8
Ile-de-France
8 769
2 076 553
0,42
812
9,3
Languedoc
1 922
510 452
0,38
191
9,9
Limousin
207
152 359
0,14
25
12,1
Lorraine
1 351
428 645
0,32
158
11,7
Midi Pyrénées
1 497
538 792
0,28
150
10,0
Nord Pas calais
869
793 704
0,11
92
10,6
PACA
3 723
1 006 288
0,37
419
11,3
Pays de Loire
755
656 247
0,12
100
13,2
Picardie
596
314 588
0,19
70
11,7
Poitou
809
318 437
0,25
80
9,9
Rhône-Alpes
2 511
1 100 575
0,23
237
9,4
France métropolitaine
30 491
11 482 395
0,27
3 242
10,6
Guadeloupe
81
68 884
0,12
20
24,7
Martinique
148
59 257
0,25
15
10,1
Guyane
47
29 905
0,16
3
6,4
Réunion
135
133 422
0,10
14
10,4
DOM
411
291 468
0,14
52
12,7
France métropolitaine et DOM
30 902
11 773 863
0,26
3 294
10,7
*Source ATIH
- prévalence hospitalière de l’hépatite C chronique estimée à 0,26 % en 2011
- prévalence plus importante en France métropolitaine (0,27 %) que dans les DOM* (0,14 %).
- taux de mortalité hospitalière parmi les patients hospitalisés avec un diagnostic d’hépatite C chronique estimé à 10,7 %, en France
*DOM : pour Mayotte, données indisponibles
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Figure 4 - Prévalence des Ac anti-VHC chez les usagers de drogues dans les agglomérations et départements enquêtés (France 2011)
Dans la population des usagers de drogues enquêtée :
- prévalence globale des Ac anti-VHC très élevée : 44 % [IC 95 % : 39 - 48] et, particulièrement élevée, à Marseille (56 %) et en Seine-Saint-Denis (52 %).
- prévalences des Ac anti-VHC les plus basses : observées à Bordeaux (24 %) et à Lille (28 %)
- recours au dépistage de l’hépatite C au moins une fois au cours de la vie : 90 % de la population enquêtée